Titre : | Using models to predict recovery and assess tree species vulnerability in logged tropical forests: A case study from French Guiana |
Auteurs : | Sylvie Gourlet-Fleury, Auteur ; Guillaume Cornu, Auteur ; Sébastien Jésel, Auteur ; [et al.], Auteur |
Type de document : | article scientifique |
Editeur : | Amsterdam : Elsevier, 2005 |
Collection : | Forest Ecology and Management, ISSN 0378-1127, num. 209 |
Format : | p. 69-86 |
Langues: | Anglais |
Catégories : |
[Ecoplanète] 0100 - ECOLOGIE/MILIEUX NATURELS > 0105 - FORET ET SYLVICULTURE > PEUPLEMENT FORESTIER > ARBRE [Ecoplanète] 0100 - ECOLOGIE/MILIEUX NATURELS > 0105 - FORET ET SYLVICULTURE > SYLVICULTURE > GESTION FORESTIERE [Ecoplanète] 1800 - DIVERS > 1803 - MOTS OUTILS > REGENERATION |
Résumé : |
Traduction : Un défi majeur pour les gestionnaires forestiers est de définir le cycle de coupe optimal pour assurer la pérennité de la ressource à long terme. Les modèles matriciels de dynamique forestière permettent de projeter dans le temps les distributions des classes de diamètre et donc d'évaluer le temps nécessaire, après une coupe, pour récupérer une partie donnée du stock exploitable. Ils sont faciles à construire et ne nécessitent, comme variables d'entrée, que la structure en diamètre de la ou des populations étudiées.
Cependant, ces modèles sont basés sur une description grossière de la dynamique des populations d'arbres et doivent être utilisés avec prudence. En particulier, les arbres n'étant décrits qu'à partir d'un seuil de diamètre (généralement 10 cm dbh), le recrutement d'un nouvel arbre ne peut être relié à la génération précédente car trop de temps s'écoule entre la dispersion des graines et l'installation d'une recrue de 10 cm. Cela rend les prédictions des modèles matriciels très discutables sur le long terme, alors que la croissance vers des classes de dbh plus importantes dépend grandement de la façon dont le recrutement a été modélisé. Nous avons utilisé une étude de cas en Guyane française pour tester si un modèle matriciel simple est suffisamment fiable pour aider les gestionnaires forestiers à choisir entre des alternatives de gestion. Nous nous sommes concentrés sur la principale espèce de bois d'œuvre Dicorynia guianensis Amshof (Caesalpiniaceae) exploitée sous un régime de coupe sélective. Nous avons comparé les prévisions de reconstitution des stocks de D. guianensis à court et à long terme fournies par deux modèles : StoMat, un modèle matriciel non réglementé, et SELVA, un modèle dépendant de la distance d'un seul arbre simulant explicitement le cycle de vie complet de l'espèce. Les deux modèles ont été calibrés indépendamment sur les données des placettes d'échantillonnage permanentes de Paracou. Nous avons montré que : (i) la récupération à court terme du stock exploitable prédite par StoMat est fiable pour une large gamme de conditions de perturbation ; (ii) l'implémentation du recrutement dans StoMat n'influence pas les projections jusqu'au troisième cycle d'abattage ; (iii) pour des conditions initiales de peuplement partagées SELVA et StoMat donnent des prédictions cohérentes à moyen et long terme : le modèle de recrutement simple utilisé dans StoMat pourrait résumer efficacement les processus de régénération de l'espèce sous une faible intensité d'abattage. Nos résultats indiquent que le régime d'abattage actuellement utilisé en Guyane française pourrait ne pas être durable à long terme. Dans tous les cas, pas plus de 60% du stock initial serait récupéré après l'exploitation forestière. Nous concluons que des modèles simples peuvent fournir des prédictions aussi fiables que des modèles plus complexes. Ils peuvent être suffisants pour évaluer la reconstitution du stock exploitable d'une espèce, même à long terme, ou au moins pour évaluer la (non)durabilité de régimes d'exploitation particuliers. |