Titre : | De la radiation dans un point chaud de biodiversité à la domestication du manioc |
Auteurs : | Anne Duputié, Auteur |
Type de document : | thèse |
Editeur : | Montpellier : Université de Montpellier II, 2008 |
Format : | 1 vol. (296 p.) |
Note générale : |
Thèse pour l'obtention du grade de Docteur de l'Université de Montpellier II - Discipline : Biologie des Populations et Écologie, présentée et soutenue publiquement le 23 juin 2008.
Jury : Jérôme CHAVE (examinateur), Jacques DAVID (examinateur), Paul GEPTS (rapporteur), Olivier HARDY (rapporteur), François LEFÈVRE (examinateur), Doyle McKEY (directeur de thèse), Jan SALICK (invitée) |
Langues: | Français |
Catégories : |
[Ecoplanète] 0100 - ECOLOGIE/MILIEUX NATURELS > 0101 - ECOLOGIE > ECOLOGIE > BIODIVERSITE [Ecoplanète] 1700 - SCIENCES > 1703 - SCIENCES DE LA VIE > SCIENCES DE LA VIE > BIOLOGIE > GENETIQUE |
Tags : | manioc ; domestication ; radiation adaptative ; hybridation interspécifique |
Résumé : |
De nombreuses hypothèses ont été proposées pour expliquer la très importante biodiversité observée sous les tropiques, et particulièrement sur le continent américain. L’objectif de cette thèse est de caractériser la diversité au sein d’un genre néotropical d’angiospermes, le genre Manihot, en s’intéressant plus spécifiquement aux rôles de l’hybridation, des perturbations à plus ou moins long terme, et de l’action de l’homme, dans la genèse et le maintien de la diversité génétique et spécifique.
Ce genre, dont la plupart des espèces sont restreintes aux milieux relativement secs, au moins périodiquement, compte une centaine d’espèces d’écologies très différentes, qui se sont diversifiées très récemment. Une phylogénie du genre est présentée ici, et l’histoire post-glaciaire des milieux xériques d’Amérique du Sud, en particulier dans la région des Guyanes, est étudiée de manière plus approfondie. Au sein du genre Manihot, une espèce a été domestiquée : le manioc (Manihot esculenta ssp. esculenta). On montre ici que le manioc, bien qu’ayant été domestiqué dans le sud du bassin amazonien, n’a pas développé un isolement reproducteur complet vis-à-vis de l’un de ses parents sauvages, présent en Guyane française, avec lequel il peut s’hybrider en conditions naturelles. La dynamique de cette hybridation est étudiée en détail dans deux savanes guyanaises, où le niveau d’isolement reproducteur est très contrasté. L’une des raisons proposées pour expliquer cette différence tient à l’évolution du syndrome de domestication du manioc, et en particulier d’un groupe de traits associés à la morphologie des plantules. Le manioc domestiqué germe plus rapidement mais est plus sensible aux contraintes édaphiques et aux perturbations (feux, herbivorie, ...) que son parent sauvage. La dynamique de l’hybridation dépend donc du niveau de perturbation et de la compacité du sol. Le changement de morphologie des plantules permet aux agriculteurs d’incorporer de nouveaux génotypes au sein de leurs variétés de manioc, et deux types de sélection sont mis en évidence : une sélection directionnelle permet la contre-sélection des plantules consanguines, et une sélection stabilisante assure le maintien des phénotypes, mais aussi des génotypes. |
En ligne : | http://www.cefe.cnrs.fr/ibc/pdf/duputi%C3%A9/Duputie_These_2008.pdf |