Titre : | Historical landscape domestication in ancestral forests with nutrient-poor soils in northwestern Amazonia |
Auteurs : | Juliano Franco-Moraes, Auteur ; Armindo F.M.B. Baniwa, Auteur ; Flávia R.C. Costa, Auteur ; [et al.], Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Amsterdam : Elsevier, 2019 |
Collection : | Forest Ecology and Management, ISSN 0378-1127, num. 446 |
Format : | p. 317-330 / carte |
Langues: | Français |
Catégories : |
[Ecoplanète] 0100 - ECOLOGIE/MILIEUX NATURELS > 0105 - FORET ET SYLVICULTURE > SYLVICULTURE > AMENAGEMENT FORESTIER [Ecoplanète] 0600 - TERRITOIRES > 0601 - AMENAGEMENT DU TERRITOIRE > AMENAGEMENT DU TERRITOIRE [Ecoplanète] 1700 - SCIENCES > 1707 - SCIENCES DE LA TERRE ET DU SOL |
Résumé : |
Traduction : La modification des forêts par l'homme a été documentée dans le centre, le sud-ouest et l'est de l'Amazonie, en particulier près des grands fleuves. Le nord-ouest de l'Amazonie, et les forêts interfluviales en particulier, sont supposés présenter un faible impact humain passé. Nous avons analysé les sols ainsi que la structure et la composition floristique des forêts interfluves situées dans le bassin du fleuve Içana, au nord-ouest de l'Amazonie, afin d'évaluer leur degré de modification par l'homme dans le passé. Les sites d'anciens villages Baniwa, abandonnés depuis des siècles, ont donné naissance à des "forêts ancestrales" où 57% de tous les arbres/palmiers appartiennent à un groupe d'espèces gérées actuellement par les Baniwa, contre seulement 10% de ces espèces dans les forêts anciennes dont on ne se souvient pas qu'elles aient été habitées ou gérées dans la tradition orale Baniwa.
La cartographie participative et les observations directes ont révélé que les forêts ancestrales sont largement réparties dans la région, alors que les forêts anciennes sont rares. Les espèces gérées dans les forêts ancestrales ont contribué 5 fois plus à la biomasse totale des arbres et des palmiers que dans les forêts anciennes. La gestion humaine a produit des changements durables dans la composition floristique, maintenu la biomasse totale des arbres et des palmiers et amélioré la qualité du sol. Cette étude est la première à démontrer les modifications humaines passées dans les forêts interfluviales amazoniennes, tout en isolant explicitement la gestion humaine historique des effets édaphiques sur la structure et la composition floristique. Malgré les limites environnementales imposées à la taille des populations humaines par les rivières d'eau noire pauvres en nutriments et les sols sableux acides, les peuples indigènes du nord-ouest de l'Amazonie ont laissé un héritage culturel clair et durable dans les forêts ancestrales. Compte tenu des changements juridiques qui menacent les droits fonciers des peuples autochtones et qui font actuellement l'objet d'un débat au Brésil, nous appelons à une reconsidération des politiques de conservation de la biodiversité et des droits des autochtones dans les zones qui présentent des héritages durables de gestion par les populations autochtones. |
En ligne : | http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378112719304104 |