| Titre : | La frontière ? Quelle frontière ? La dynamique transnationale de l’orpaillage clandestin en Guyane française |
| Auteurs : | François-Michel Le Tourneau, Auteur |
| Type de document : | article de revue |
| Editeur : | Aubervilliers : Institut des Amériques, 2021 |
| Collection : | IdeAs - Idées d'Amériques, ISSN 1950-5701, num. 18 |
| Langues: | Français |
| Catégories : |
[Ecoplanète] 0800 - INDUSTRIE > 0801 - ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL > EXPLOITATION INDUSTRIELLE > EXPLOITATION MINIERE [Ecoplanète] 1700 - SCIENCES > 1708 - GEOGRAPHIE PHYSIQUE > GEOGRAPHIE |
| Tags : | garimpeiros ; orpaillage ; commerce ; échanges ; frontières |
| Résumé : |
La Guyane française est exploitée par plusieurs milliers d’orpailleurs clandestins, qui en arrachent chaque année entre cinq et dix tonnes d’or, exportées en contrebande vers le Suriname et le Brésil. Presque exclusivement brésiliens, ces mineurs informels, appelés garimpeiros, déploient en Guyane le système économique, culturel et social qui fait leur spécificité au Brésil, et qui couvre aussi le Suriname.
Au cœur de ce système se trouve une logique territoriale propre aux orpailleurs, qui articule entre elles les différentes régions d’exploitation à l’échelle de l’Amazonie et du plateau des Guyanes sous la forme d’un réseau au fonctionnement transnational, ou plutôt « a-national » car il ne prend tout simplement pas en compte les frontières autrement que comme d’éventuels obstacles à contourner. Les garimpeiros approchent les différents territoires en fonction d’une grille de lecture qui leur est propre, dans laquelle la richesse des gisements ou la pression des autorités sont des facteurs beaucoup plus forts que l’appartenance d’un territoire à tel ou tel pays, réduisant de ce fait les frontières à de simples contraintes matérielles. Fondé sur une recherche de quatre années sur le phénomène de l’orpaillage clandestin au Brésil, l’article montre comment le « système garimpeiro » se déploie en Guyane en exploitant la difficulté des contrôles frontaliers, tant sur les façades fluviales que sur la façade maritime, et comment l’univers des camps d’orpaillage de Guyane est un prolongement de ceux du Brésil et du Suriname avec lesquels il est profondément articulé. |
| En ligne : | https://journals.openedition.org/ideas/11295 |

