Titre : | Élaboration du schéma directeur de développement agricole de la plus grande commune de France, isolée au coeur de la forêt Amazonienne. |
Titre original: | Le cas du bourg de Maripa-Soula, dans le Haut-Maroni en Guyane Par |
Auteurs : | Vincent gallego, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Année de publication : | 2016 |
Format : | 160 p. |
Note générale : |
Mémoire de fin d’études Ingénieur Agronome
Présenté pour l’obtention du Diplôme d’Ingénieur Agronome Systèmes agricoles et agro-alimentaires durables au sud (SAADS) Spécialité Développement Agricole et Rural au Sud (DARS) Option Ressources, Systèmes agricoles et développement (RESAD) |
Langues: | Français |
Catégories : |
[Ecoplanète] 0700 - AGRICULTURE > 0701 - AGRICULTURE > AGRICULTURE |
Tags : | Guyane ; Haut-Maroni ; Diagnostic agraire ; Schéma directeur de développement agricole ; Abattis-brûlis ; abattis ; Maripasoula |
Résumé : |
L’accroissement démographique et la diversification socio-professionnelle des habitants de Maripa-Soula, la plus grande commune de France, située sur les rives du fleuve Maroni en Guyane, oblige la municipalité et les acteurs du développement local à relever de nombreux défis. La modernisation de l’agriculture et l’approvisionnement de la population en produits alimentaires frais en font partie. Pour répondre à ces enjeux, la mairie de Maripa-Soula souhaite mettre en place son Schéma Directeur de Développement Agricole (SDDA). L’élaboration du SDDA suit une méthodologie innovante, avec un processus au cheminement logique et cohérent, partant d’un diagnostic agraire, continuant par la co-construction de solutions avec des agriculteurs, jusqu’aux propositions d’actions les plus adaptées à la situation locale. Cette élaboration est aussi basée sur une collaboration des différents organismes et acteurs oeuvrant pour accompagner le développement de l’agriculture en Guyane.
L’agriculture à Maripa-Soula est principalement pratiquée par les Alukus. Cette ethnie Bushinenguée, signifiant « les noirs des forêts », est aussi appelée noirs marrons. Ces descendants d’esclaves se sont installés sur les rives du haut-Maroni, au XVIIIe siècle, après s’être échappés des plantations hollandaises. Les Alukus cultivent principalement du manioc en association sur des parcelles itinérantes. Cette pratique culturale dénommée abattis-brûlis est un système agraire particulièrement bien adapté aux régions tropicales humides. Cette technique agricole « primaire », s’appuyant sur l’utilisation du feu pour brûler la forêt et créer un champ cultivable, permet de remédier aux fortes contraintes agronomiques auxquelles sont confrontés les habitants de la forêt Amazonienne. De nos jours, l’abattis-brûlis serait encore adopté par près de 500 millions de personnes autour du monde. Avec la transformation progressive du bourg de Maripa-Soula en ville, les besoins alimentaires de la population croissent et, à présent, la demande est bien plus importante que l’offre. L’agriculture sur abattis ne suffit plus à nourrir les habitants du bourg. L’approvisionnement en produits frais, est rendu difficile à cause de l’isolement géographique de la commune. Aujourd’hui, le bourg est ravitaillé majoritairement par des aliments provenant du littoral et du Surinam voisin, transportés sur le Maroni par barques. Ce moyen de transport cher et polluant est aux antipodes du concept de durabilité. De plus, à leur arrivée, ces produits sont vendus à des prix excessifs. La réalisation d’un diagnostic agraire permet de mieux comprendre ce qu’est l’agriculture actuellement pratiquée autour du bourg et ses dynamiques. Les évaluations technico-économiques aboutissent aux conclusions suivantes ; il existe deux grands groupes d’agriculteurs : ceux qui produisent des denrées dont le but essentiel est de nourrir le noyau familial en cultivant leur abattis de façon traditionnelle, et ceux qui ont engagé une évolution de leurs systèmes productions depuis une petite dizaine d’années. On retrouve dans ce 2ème groupe des producteurs diversifiés ayant, en plus de leur abattis traditionnel, des productions de maraîchage, d’arboriculture ou d’élevage de petits ruminants. D’autres ont décidé d’abandonner totalement les pratiques traditionnelles pour spécialiser leurs productions. Les objectifs du SDDA sont doubles, tout d’abord de diminuer les difficultés rencontrées par ces deux groupes de producteurs pour leur offrir la possibilité d’accroître la productivité du travail tout en soutenant la professionnalisation de certains d’entre eux, et ensuite de répondre à la demande locale en fruits et légumes qui est, pour l’instant, limitée voire inexistante. |
Documents numériques (1)
Public
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