Titre : | Mercury sources and transformations in a man-perturbed tidal estuary : The Sinnamary Estuary, French Guiana |
Auteurs : | Bogdan Muresan, Auteur ; Daniel Cossa, Auteur ; M. Coquery, Auteur ; [et al.], Auteur |
Type de document : | article scientifique |
Editeur : | Amsterdam : Elsevier, 2008 |
Collection : | Geochimica et Cosmochimica Acta, ISSN 0016-7037, num. 72 |
Format : | p. 5416-5430 |
Langues: | Anglais |
Catégories : |
[Ecoplanète] 1400 - EAU > 1405 - MER - ESTUAIRE - LITTORAL > ESTUAIRE [Ecoplanète] 1700 - SCIENCES > 1704 - PHYSICOCHIMIE > CHIMIE [Ecoplanète] 1700 - SCIENCES > 1705 - ELEMENTS CHIMIQUES > MERCURE |
Résumé : |
Traduction : La distribution, la partition et la spéciation du mercure (Hg) ont été étudiées le long du gradient redox d'un estuaire tropical anthropiquement perturbé, l'estuaire de Sinnamary en Guyane française. Ce système est un estuaire partiellement mixte caractérisé par un élément terminal d'eau douce anoxique, tandis que l'élément terminal marin est constitué par le panache de l'Amazone.
La mise en place d'un système d'oxygénation artificielle dans l'extrémité anoxique d'eau douce génère de forts gradients d'espèces chimiques majeures (fer, sulfures, métaux lourds) couplés à un intense renouvellement de la matière organique (MO). La coexistence d'eaux oxygénées et de sulfures dissous dans un environnement riche en matière organique dépeint l'estuaire du Sinnamary supérieur (USE : une partie de l'estuaire du Sinnamary sous l'influence des marées mais en amont de l'intrusion saline) comme un site potentiel pour la méthylation du Hg. Les concentrations de tous les composés du mercure (HgT) dans les échantillons non filtrés (HgTUNF), dans les phases dissoutes (HgTD) et particulaires (HgTP) de l'USE sont en moyenne de 11 ± 3, 6 ± 2 et 5 ± 3 (c'est-à-dire 600 ± 200 pmol g1) pmol L1 respectivement. Les concentrations moyennes de de monométhylmercure (MMHg) dans les phases non filtrée (MMHgUNF), dissoute (MMHgD) et particulaire (MMHgP) étaient de 3,7 ± 1,0, 2,0 ± 0,9 et 1,8 ± 1,2 (c'est-à-dire 220 ± 130 pmol g1 ) pmol L1 respectivement. L'oxygénation de l'eau et les concentrations de sulfures se sont avérées jouer un rôle critique dans le contrôle des niveaux de MMHg. De plus, le cycle du fer, les mécanismes acido-basiques et les processus dépendant de l'oxydoréduction sont impliqués. et des processus redox-dépendants ont été impliqués dans le partage du MMHg entre les phases. Globalement, l'USE constitue un réacteur biogéochimique qui regroupe les processus de partitionnement et de méthylation. Les apports permanents de MMHg provenant de l'eau douce anoxique combinée à la méthylation intense du Hg endogène assure des niveaux élevés de MMHg dans les phases dissoutes et particulaires. A titre d'exemple, l'USE exporte 60 ± 20% de MMHgUNF de plus qu'elle n'en importe : 5,5 ± 0,7 vs. 3,5 ± 1,2 kg par an 1. |