Titre : | Quel avenir pour l'agriculture itinérante en pays amérindien Wayana ? (Haut-Maroni, Guyane française) : Rôle et évolution de l'agriculture de défriche brûlis au sein du système d'activités |
Auteurs : | Aude Verwilghen, Auteur |
Type de document : | mémoire |
Editeur : | Montpellier : Centre National d’Etudes Agronomiques des Régions Chaudes (CNEARC), 1998 |
Format : | 1 vol. (168 p.) |
Note générale : |
Mémoire en vue de l'obtention du Diplôme en Agronomie Tropicale.
Jury : Jean Paul Gachet (maître de stage), Anne Gely (directeur de mémoire), Xavier Gervet, Maya Leroy, Michel Tallec. Bibliogr. |
Langues: | Français |
Catégories : |
[Communautés] Amérindien > Caribe > Wayana [Ecoplanète] 0400 - VIE PUBLIQUE ET SOCIETE > 0403 - ECONOMIE > ECONOMIE > POLITIQUE ECONOMIQUE > GESTION DES RESSOURCES [Ecoplanète] 0700 - AGRICULTURE > 0701 - AGRICULTURE > AGRICULTURE [Ecoplanète] 0700 - AGRICULTURE > 0701 - AGRICULTURE > AGRONOMIE > TECHNIQUE CULTURALE > BRULIS [Ecoplanète] 0700 - AGRICULTURE > 0702 - PRODUCTION VEGETALE - CULTURE |
Résumé : |
Dans le cadre de la création du Parc dans le sud de la Guyane, la MCPG (Mission pour la Création du Parc de la Guyane) s'intéresse aux activités d'exploitation des ressources naturelles des Amérindiens Wayana du Haut-Maroni, résidents du futur Parc. Même si l'agriculture de défriche brûlis reste le système le plus adapté aux conditions écologiques et socio-économiques de ces populations, il s'avère que la sédentarisation et l'augmentation démographique auxquelles elles doivent faire face pourraient conduire à un bouleversement du système. Un diagnostic agraire est donc nécessaire afin d'identifier d'éventuels blocages actuels ou prévisibles, ainsi que les possibilités de pérennisation des pratiques culturales traditionnelles.
Dans cette analyse de la situation agricole, une approche en terme de système d'activités nous a permis de situer la place et la fonction de l'abattis au sein d'un système complexe comprenant également la pêche, la chasse, la cueillette, l'artisanat et le salariat. Même si ce système reste basé sur les activités traditionnelles que sont l'agriculture, la pêche et la chasse, qui fournissent l'essentiel de l'alimentation, nous assistons à une évolution vers une monétarisation croissante. Afin de satisfaire des besoins grandissants, les Amérindiens Wayana ont recours à des activités rémunératrices comme le salariat, l'artisanat et la vente des produits de la chasse ou de la pêche. Suivant le montant des transferts sociaux perçus de l'Etat (essentiellement des allocations familiales), ces activités ont une importance plus ou moins grande face aux activités dites traditionnelles. De part sa fonction d'autosubsistance et son rôle social (cachiri), l'agriculture de défriche brûlis garde pourtant une place fondamentale et sa pérennité n'est pour l'instant pas remise en question. Cependant, à terme, la pression sur le milieu entraînant une diminution du temps de jachère et une indisponibilité de bonnes terres cultivables à proximité des villages, doublée d'une pression de chasse et de pêche qui se fait déjà ressentir, risquent de bouleverser l'équilibre écologique. Une réflexion concernant la gestion participative des ressources naturelles est donc nécessaire afin de mettre à la disposition des populations locales des « solutions» adaptées au contexte et répondant au mieux à la demande et aux problèmes identifiés. Il s'avère qu'actuellement, le souci majeur concerne la gestion des ressources animales. Cependant, la gestion de la fertilité reste un thème préoccupant et, afin d'anticiper sur les évolutions probables, il conviendrait d'acquérir des références concernant d'autres systèmes techniques. |