Titre : | La filière des fruits du palmier wassaï (Euterpe oleracea) dans la région du bas Oyapock, frontière entre la Guyane française et l’Amapá (Brésil) |
Auteurs : | Pauline Laval, Auteur |
Type de document : | mémoire |
Editeur : | Paris : Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN), 2011 |
Autre Editeur : | Paris : AgroParisTech |
Format : | 1 vol. (117 p.) / ill. en coul., cartes |
Note générale : |
Master « Évolution, patrimoine naturel et sociétés ». Spécialité de recherche « Environnement, développement, territoires et sociétés ». Parcours « Anthropologie, environnement, agricultures ».
Responsable de stage : Damien DAVY. Bibliogr. Résumé en français et en anglais. |
Langues: | Français |
Catégories : |
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Tags : | ethnobotanique ; palmier ; filière |
Résumé : |
Le wassaï (Euterpe oleracea) est un palmier utilisé de longue date en Amazonie. Ses usages sont variés et partagés par de nombreuses populations de toutes origines : amérindiennes, bushinengue, créoles et brésiliennes. Après avoir connu un cycle d’exploitation industriel pour son cœur, les usages du wassaï convergent aujourd’hui vers la consommation du nectar.
Le fonctionnement de cette filière sur le fleuve Oyapock, frontière entre le Brésil et la Guyane, est différent de celui de la filière de Belém. La filière fonctionne avant tout sur un approvisionnement local pour une consommation locale. Elle suit le rythme saisonnier de fructification du palmier qui s’étend de février à juillet. Les techniques de production sont artisanales : la collecte des fruits se fait principalement en forêt marécageuse non aménagée sur les berges du fleuve et de ses affluents, le nectar est fabriqué à la main ou dans une machine métallique à moteur munie de pâles. La filière se divise en deux systèmes distincts mais interactifs : le système familial et le système marchand. Les populations villageoises fonctionnent sur un modèle d’autoconsommation, tandis qu’on trouve dans les centres urbains les professionnels de la filière : les transformateurs-vendeurs de nectar. Leur main d’œuvre, les collecteurs de fruits, sont majoritairement des Cabocles et le système extractiviste actuel fait penser à l’aviamento. Dans cette zone à forte croissance démographique les habitants consomment majoritairement de la farine de manioc, du poisson, des haricots et du wassaï. Actuellement il est difficile de se procurer du nectar de wassaï, et les transformateurs peinent également à trouver de fruits. Nous proposons différentes perspectives d’évolution de la filière, en insistant sur leurs incidences économiques et environnementales. |