Titre : | L’agriculture itinérante sur brûlis, une menace sur la forêt tropicale humide ? : Savoirs et savoir-faire des Amérindiens en Guyane française |
Auteurs : | Serge Bahuchet, Auteur ; Jean-Marie Betsch, Auteur |
Type de document : | article de revue |
Editeur : | Paris : Laboratoire Eco-anthropologie et Ethnobiologie - UMR 7206, 2012 |
Collection : | Revue d’ethnoécologie, ISSN 2267-2419, num. 1 |
Format : | 30 p. / ill. en coul. |
Note générale : | Résumé en français et en anglais. |
Langues: | Français |
Catégories : |
[Communautés] Amérindien [Ecoplanète] 0100 - ECOLOGIE/MILIEUX NATURELS > 0105 - FORET ET SYLVICULTURE > FORET > FORET TROPICALE [Ecoplanète] 0300 - DEVELOPPEMENT DURABLE > 0301 - CONCEPTS DU DEVELOPPEMENT DURABLE > DEVELOPPEMENT DURABLE > DURABILITE [Ecoplanète] 0700 - AGRICULTURE > 0701 - AGRICULTURE > AGRICULTURE [Ecoplanète] 0700 - AGRICULTURE > 0701 - AGRICULTURE > AGRONOMIE > TECHNIQUE CULTURALE > BRULIS |
Résumé : |
L’attitude des scientifiques et des gestionnaires de l’aménagement et de la conservation face à l’agriculture sur brûlis, généralement idéologique, produit un discours ambigu basé sur une image homogène et hors contexte du terme « agriculture itinérante sur brûlis » (en anglais Slash-and-burn, la "défriche-brûlis", permanente, et Shifting cultivation, l’"agriculture itinérante"). L’ambiguïté entretenue entre défrichement permanent et agriculture itinérante occulte la diversité des systèmes agricoles et l’itinérance obtenue par l’interdépendance phase courte de culture-phase longue de jachère. La perception de l’agriculture sur brûlis par la majorité des agronomes et des écologues est uniformément négative : archaïque, destructrice de la forêt, improductive. Une autre référence, la durabilité des pratiques, doit être explorée : la capacité d’un agroécosystème à maintenir une production stable à long terme basée sur une solidité/validité écologique, sociale et économique.
Dans le contexte de la création du Parc National du Sud de la Guyane, un programme interdisciplinaire Effets des pratiques culturales traditionnelles sur les sols et la forêt guyanaise a dégagé les points suivants : – les pratiques de cette agriculture assurent l’autorégénération d’un système agroforestier ; – la jachère longue et le transport à pied de la récolte limitent l’emprise spatiale sur la forêt à 10-15 hectares par famille, dans une bande de 3-4 km à partir du fleuve ; – l’absence du marché ne pousse pas actuellement à une augmentation des surfaces cultivées ; – la préservation de la structuration des communautés amérindiennes est la condition première de la conservation du domaine forestier guyanais. Cette conservation dans le sud de la Guyane française est donc d’abord un problème politique. |
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