Titre : | "Vannerie et vanniers" Approche ethnologique d’une activité artisanale en Guyane française |
Auteurs : | Damien Davy, Auteur |
Type de document : | thèse |
Editeur : | Orléans : Université d'Orléans, 2007 |
Format : | 1 vol. (526 p.) / ill. en coul. |
Note générale : |
Thèse présentée à l'Université d'Orléans pour obtenir le grade de Docteur de l'Université d'Orléans. Discipline : Anthropologie sociale, Ethnologie.
Jury : Grenand Pierre (directeur de thèse), Bahuchet Serge (rapporteur), Dupuy Francis (rapporteur), Nemo François (examinateur), Erikson Philippe (examinateur), Collomb Gérard (examinateur). Résumé en français et en anglais. |
Langues: | Français |
Catégories : |
[Communautés] Amérindien [Ecoplanète] 0600 - TERRITOIRES > 0604 - TOURISME ET PATRIMOINE > ARTISANAT [Ecoplanète] 0600 - TERRITOIRES > 0604 - TOURISME ET PATRIMOINE > PROTECTION DU PATRIMOINE > PATRIMOINE CULTUREL [Ecoplanète] 1700 - SCIENCES > 1701 - SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES > SCIENCES SOCIALES > ETHNOLOGIE [Ecoplanète] 1800 - DIVERS > 1801 - INFORMATION ET COMMUNICATION > INFORMATION > TRAITEMENT DE L'INFORMATION > ICONOGRAPHIE |
Tags : | ethnobotanique |
Résumé : |
La vannerie en tant qu’artisanat traditionnel est une activité très importante en Guyane française. Elle est chez les Amérindiens l’artisanat masculin par excellence même si chez les Créoles cette activité est moins liée au genre. À travers le recensement de toutes les formes tressées, de leurs usages, des mythes et des rites liés à la vannerie, je montre dans ce travail comment cette culture matérielle est profondément ancrée chez les différentes communautés amérindiennes (Arawak-Lokono, Kali’na, Palikur, Teko, Wayana et Wayãpi), et secondairement créoles ou aluku. Et, si les vanneries de Guyane appartiennent au complexe culturel du Plateau des Guyanes, il n’empêche que chacune d’elles participent au démarquage identitaire des différentes communautés de cette Région.
De plus, pour tresser ces formes, les vanniers utilisent toutes les parties d’une incroyable diversité de plantes (plus de 117 espèces botaniques), les aroumans (Ischnosiphon spp.) en constituant le genre emblématique. Je montre ainsi que les vanniers sont détenteurs d’un savoir botanique, écologique et technique d’une grande finesse. D’autre part, cette activité a longtemps été uniquement destinée à la fabrication d’outils de production, essentiellement pour transformer en aliment le manioc amer ; or, aujourd’hui le monde moderne et l’argent pénètrent toutes les communautés de cette Région. Ainsi, la vannerie se transforme, certains de ses outils sont remplacés par des produits manufacturés, des techniques et une partie des motifs sont oubliés alors que la commercialisation connaît une ampleur sans précédent. En montrant comment la transition se passe chez les différentes communautés guyanaises tant d’un point de vue des savoirs technique, culturel que botanique mais également quelle évolution cette activité connaît en devenant de plus en plus commerciale, j’explore les facteurs de transmission de ces savoirs. Au final, cette thèse propose une véritable analyse ethnobotanique, socio-économique et ethnologique retraçant l’évolution de la vannerie, sa place dans les communautés guyanaises ainsi que sa confrontation au monde contemporain. (résumé d'auteur) |