Titre : | Une étrange massue pour affronter les Wayapi ou les avatars de la technologie chez les Wayana de la région Brésil-Guyane |
Auteurs : | Daniel Schoepf, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Genève : Société suisse des américanistes, 1994 |
Format : | p.69-88 / ill. |
Note générale : | La parole mythique en Amérique du Sud |
Langues: | Français |
Catégories : |
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Tags : | narration |
Résumé : |
Le mythe Wayana que raconte Daniel Schoepf est remarquable dans le sens où il n'y a qu'une seule version. Non pas parce que c'est une histoire unique - racontée par exemple par un seul narrateur -, mais parce qu'il est unanimement compris, et parce qu'il est racontée de la même manière par tous les narrateurs. Si les empiristes peuvent trouver dans un tel récit un mythe idéal, car il apparaît partout de la même manière d'un point de vue génératif centré sur la performance mythique, cette caractéristique est en réalité problématique.
La fable raconte l'histoire d'Apotolo et de Chikopuli, son beau-frère. Afin de se venger de l'infidélité de sa femme, le premier invente une massue au pouvoir meurtrier et tue tous les membres de sa communauté, à l'exception de Chikopuli, son beau-frère, à qui il lègue l'arme. Ce dernier se réfugie chez les Wayana voisins. Ceux-ci sont en guerre avec les Wayapi, qui les battent régulièrement. Puis Chikopuli utilise sa massue pour exterminer les Wayapi. De retour de son expédition victoria-américaine, il donne sa massue à un de ses compagnons à porter ; ce dernier, à cause de l'odeur nauséabonde de la massue, la lave dans un ruisseau, où il se transforme en poisson électrique. Constatant que, dans cette histoire, la massue a le rôle permanent de héros mythique, l'auteur compare ce mythe à d'autres le même ardeur en ce qui concerne les relations entre technologie et société. Puis, relayant des considérations ethnohistoriques, il démontre que la massue meurtrière représente la première armes à feu utilisée par les Wayapi lors de leurs expéditions de chasse aux esclaves pour le compte des Portugais. |