Titre : | Genetic structure, population dynamics, and conservation of Black caiman (Melanosuchus niger) |
Auteurs : | Benoît de Thoisy, Auteur ; Tomas Hrbek, Auteur ; Izeni Pires Farias, Auteur ; [et al.], Auteur |
Type de document : | article scientifique |
Editeur : | Amsterdam : Elsevier, 2006 |
Collection : | Biological conservation, ISSN 0006-3207, num. 133 |
Format : | p. 474-482 / carte |
Langues: | Anglais |
Catégories : |
[Ecoplanète] 1700 - SCIENCES > 1703 - SCIENCES DE LA VIE > SCIENCES DE LA VIE > BIOLOGIE > GENETIQUE > GENOME > ADN |
Tags : | caïman |
Résumé : |
Traduction : Les polymorphismes de l'ADN microsatellite ont été analysés dans sept populations du plus grand prédateur néotropical, le caïman noir Melanosuchus niger (n = 169), originaires du Brésil, de la Guyane française et de l'Équateur. Huit loci ont été utilisés, pour un total de 62 allèles. La population équatorienne présentait le plus faible nombre d'allèles, d'hétérozygotie et de diversité génétique ; les populations de la région des Guyanes présentaient des diversités intermédiaires ; les valeurs les plus élevées ont été enregistrées dans les deux populations de l'Amazone et du Rio Negro.
Au cours du siècle dernier, les populations de Melanosuchus ont été réduites à 1-10% de leurs niveaux initiaux en raison de la pression de la chasse, mais aucune forte perte de diversité génétique n'a été observée. Le test g inter-locus et la distribution Pk n'ont pas suggéré de récupération importante récente et/ou d'expansion des populations actuelles. À l'échelle mondiale, la variation inter-populationnelle des allèles a indiqué une forte différenciation (FST = 0,137). Les populations étaient significativement isolées les unes des autres, avec des flux génétiques plutôt limités ; cependant, ces niveaux de flux génétiques sont suffisamment élevés pour que les processus de recolonisation agissent efficacement à l'échelle régionale. En Guyane française, une structuration génétique est observée entre les populations de deux habitats géographiquement proches mais écologiquement distincts, un estuaire et un marais. Une divergence similaire est observée au Brésil entre des populations d'"eaux noires" et d'"eaux blanches" géographiquement proches. Par conséquent, la stratégie de conservation du caïman noir devrait inclure une gestion adéquate de l'écosystème, avec une attention particulière à la préservation de l'intégrité de l'habitat. La distribution de la diversité génétique suggère que les populations actuelles sont originaires de la région centrale de l'Amazonie. La dispersion de l'espèce peut donc avoir été profondément influencée par des changements climatiques majeurs au cours de la période Holocène/Pléistocène, lorsque les réseaux hydrographiques amazoniens ont été modifiés. Des changements écologiques majeurs tels que des glaciations, des transgressions marines et la présence supposée d'un lac amazonien pourraient avoir entraîné une extension des habitats des caïmans noirs suivie d'un isolement. |