| Titre : | Etude sur les productions de la chasse, de la pêche et de la cueillette chez les Wayãpi du haut Oyapock en Guyane Française |
| Auteurs : | François Ouhoud-Renoux |
| Type de document : | texte imprimé |
| Année de publication : | 1995 |
| Format : | 23 |
| Langues: | Français |
| Catégories : |
[Communautés] Amérindien > Tupi-guarani > Wayãpi [Ecoplanète] 0100 - ECOLOGIE/MILIEUX NATURELS > 0106 - CHASSE ET PECHE > CHASSE [Ecoplanète] 0100 - ECOLOGIE/MILIEUX NATURELS > 0106 - CHASSE ET PECHE > PECHE [Ecoplanète] 0200 - ENVIRONNEMENT > 0202 - GESTION ET PROTECTION DE LA FAUNE ET DE LA FLORE > PROTECTION DE LA FLORE > CUEILLETTE |
| Résumé : |
Ce rapport est la synthèse de deux enquêtres menées sur le Haut Oyapock. La première du 15/06/93 au 31/08/93 et du 01/01/94 au 11/03/94 (Voir rapport, même auteur, année 1994). La seconde du 13/07/94 au 30/04/95. Les résultats de l'enquête que nous avons menée sur les productions cynégétiques et halieutiques montrent à l'évidence que les Wayãpi du haut-Oyapock sont capables de subvenir de manière très substantielle à leurs besoins alimentaires.
On peut souligner le caractère aléatoire de la production cynégétique et halieutique amérindienne. Souvent considérée comme un facteur conduisant à des carences alimentaires, il s'avère au contraire être le gage d'un apport protéique constant. En effet, les Amérindiens se tournent vers les ressources "en stock" lorsque celles attendues viennent à manquer. Chaque chasseur ravitaille 4,4 personnes en moyenne. 18 espèces de mammifères, 32 d'oiseaux, et 7 espèces de reptiles sont couramment chassées. Les mammifères représentent le premier apport calorique et protéique en viande. Les Tayassuidaes et les Cervidae et les agoutis sont les familles et espèces les les plus rentables (Poids global/nombre d'individus). Le chasseur adapte son comportement de chasse selon les circonstances : gibier proche du village, chassable le long des cours d'eau, chasseur isolé ou en groupe. Pour les oiseaux, les familles les plus rentables sont les cracidae et les Psophiidae, le critère de rentabilité étant la dépense en cartouches. Les poissons sont importants étant donné qu'ils représentent 49 % des produits animaux. De nouvelles techniques de pêche se développent. Chasse et cueillette de reptiles, amphibiens et crustacés. Cueillette des fruits étudiées lors de la seconde enquête : ils constituent une surplus alimentaire. Les enfants participe à l'apport de gibiers. Néanmoins, cette autonomie n'est garantie que dans la mesure où les Wayãpi exploitent leur territoire sur les bases d'un système en équilibre dont les éléments sont, la zone exploitable, la pression démographique et la productivité. Si un de ces éléments vient à être perturbé par des facteurs extérieurs non maitrisés par les Amérindiens et c'est le système qui s'effondre. Lors de l'étude, l'acceptation du Parc Amazonien par les Amérindiens dépendait de la garantie qu'ils auraient de pouvoir conserver "leur terre", c'est à dire une zone de subsistance. Pour ce qui est de la chasse d'espèces intégralement protégées, cette enquête montre que la pression de chasse et de pêche est davantage exercée sur des espèces dont le nombre d'individus est très représenté au niveau numérique. Ainsi, un Wayãpi peut difficilement comprendre qu'on lui demande de ne plus chasser de gibiers d'appoints, chassés qu'en cas de nécessité ou lorsqu'ils sont rassemblés en grand nombre. Données brutes : résultats synthètique de l'enquête de mai 1994. Tableau comparatif des productions 76-77, 93-94 et 94-95. Production globale et répartition selon les mois et les principales familles. |
