Titre : | Les communautés isolées de Guyane et la France, de la colonisation à la globalisation |
Auteurs : | Jean-François Orru, Auteur |
Type de document : | thèse |
Editeur : | Paris : Université Paris III - Sorbonne, 2001 |
Format : | 1 vol. (636 p.) / ill. en coul., cartes |
Note générale : |
Université Paris III - Sorbonne nouvelle, UFR d'étude des sociétés latino-américaines
Thèse pour obtenir le grade de docteur de l'Université Paris III, discipline : géographie-aménagement-urbanisme. Sous la direction de Claude Collin Delavaud. Soutenue publiquement le 11 décembre 2001 à la Sorbonne devant le jury composé de : M. Claude Collin Delavaud, Mme Martine Droulers, M. Pierre Grenand, M. Jean Revel-Mouroz, M. Alain Vanneph |
Langues: | Français |
Catégories : |
[Ecoplanète] 0600 - TERRITOIRES > 0601 - AMENAGEMENT DU TERRITOIRE > AMENAGEMENT DU TERRITOIRE [Ecoplanète] 1700 - SCIENCES > 1708 - GEOGRAPHIE PHYSIQUE > GEOGRAPHIE |
Tags : | commune isolée |
Résumé : |
De la Guyane française, on retient trop souvent ce qu’elle présente de prime abord : Les communes désenclavées qui rassemblent la majorité de la population et l’essentiel de l’activité économique, politique et administrative du département sur moins de 20 % du territoire. Toutefois, au-delà de cette fine ceinture d’un développement colonial, puis départemental, consolidé par la route, mais inflexiblement tourné vers l’océan et la lointaine métropole, commence la forêt amazonienne. Neuf communes enclavées s’y partagent un immense territoire.
Extrêmes ramifications administratives de la France et de l’Europe sur le continent sud-américain, elles sont implantées le long des fleuves frontaliers ou perdues dans les zones « montagneuses » de la partie centrale. Mais, au-delà de l’isolement, leur originalité vis-à-vis du reste de la Guyane et de la France tient surtout aux aspects humains. Ceux-ci sont d’abord liés à l’histoire et aux composantes d’un peuplement construit autour de trois grands ensembles de communautés souche (Amérindiens, Noirs Marrons et Créoles), dont l’organisation sociale, matérielle et territoriale est longtemps restée en dehors de toute forme d’interventionnisme. Dans ce contexte, la création des communes de l’intérieur à la fin des années 1960, a bouleversé l’univers des populations forestières, sans pour autant parvenir à un réel épanouissement de ces entités administratives ni à une amélioration notable des conditions d’existence de leurs habitants. Pire, par leur rattachement à la France et au monde occidental, les différentes communautés se sont trouvées confrontées à un phénomène socio-économique commun caractérisé par une adoption croissante des valeurs des pays industrialisés aux dépens des systèmes traditionnels. Bien qu’elle ne soit pas systématique, cette orientation se présente comme une mutation graduée que l’on retrouve au niveau inter et intra communal. Cependant, ni l’adhésion au modèle national, ni la globalisation n’ont pu gommer totalement les spécificités ethniques qui aujourd’hui encore, jouent un rôle majeur dans les communes isolées de Guyane. Celles-ci, aux prises avec une forme de mal-développement sont partagées entre tradition et modernité, entre l’économie officielle et le secteur informel, entre un modèle national fédérateur et, au-delà du contexte géographique, l’influence d’un héritage historique et culturel. (Résumé d'auteur) |