Titre : | Les premières générations d’une société créole : Cayenne 1660 - 1700 |
Auteurs : | W. Jennings, Auteur |
Type de document : | article de revue |
Editeur : | Paris : Association d'Ethnolinguistique Amérindienne, 2002 |
Collection : | Amerindia : Revue d'Ethnolinguistique Amérindienne, ISSN 0221-8852, num. 26/27 |
Format : | p. 249-277 |
Langues: | Français |
Catégories : |
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Résumé : |
La ville de Cayenne fut fondée en 1643 sur une petite île entourée de rivières qui la séparent de la côte Nord Est de l’Amérique du Sud. Bien que quelques Africains ou Afro-américains aient été capturés en 1652, il faudra attendre 1660 pour voir arriver le premier chargement de captifs en provenance d’Afrique. Une langue créole a dû se former en 1710 au plus tard, plus probablement vers 1700, puisqu’on sait que les enfants blancs élevés par des nourrices noires étaient des locuteurs natifs de créole avant 1743 (Barrère 1743 : 39-40). Cette langue sera appelée ci-dessous “cayennais”, ou “créole de Cayenne”, afin de la distinguer d’autres dialectes modernes du guyanais ou créole français de Guyane.
Cet article rend compte de l’histoire sociale de l’Ile de Cayenne, sur laquelle ou à proximité de laquelle travaillèrent tous les esclaves de la colonie pendant les quarante premières années de la traite entre 1660 et 1700, afin de décrire de façon aussi précise que possible cette société qui inventa une nouvelle langue en l’espace de deux générations. L’histoire, l’origine des esclaves et leur répartition au cours de cette période seront examinées, et nous conclurons cet article par une discussion des conséquences de ces facteurs sur la naissance du cayennais. |